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Neji Hyuuga avait toujours été pris pour quelqu'un de froid, d'un glacial sans nom, inégalable.
Inégalable. C'est ainsi qu'il se considérait, pour lui, c'en était une évidence. Cela lui avait souvent valu d'être détesté par la gente masculine.
Neji Hyuuga avait également toujours été pris pour quelqu'un de parfait, talentueux, bluffant, mais surtout, il était diablement beau .
Beau. Il ne s'est jamais considéré comme tel, ce genre de chose lui importait peu. Cela lui avait souvent valu d'être idolâtré par la gente féminine.
Idiots, c'est ainsi qu'il considérait ces lycéens sans cervelle.
Il descendit et arriva au salon, où le déjeuner avait déjà été posé sur la table basse. Déjeuner que sa frêle cousine, Hinata Hyuuga, avait pris soin de préparer. Il lui répétait pourtant sans cesse que les servantes pouvaient bien s'en occuper, après tout elles étaient bien payées pour ça. Malgré ses airs timide, la jeune brune était entêtée, mine de rien. En pensant à elle, Neji eut comme une sorte de pincement au coeur, comme à chaque fois qu'il y songeait.
Tout cela à cause de cet idiot d'Uzumaki. L'Hyuuga, qui ne l'appréciait déjà pas, avant le fameux jour, avait développé une sorte de rancoeur sourde contre le blond.
Car, malgré qu'il était quelqu'un de froid, d'un glacial sans nom et surtout inégalable, cet imbécile de Naruto avait réussi l'exploit, de faire naître en lui un sentiment horrible, affreux.
La culpabilité.
Naruto était arrivé plutôt tôt à l'école Kishimoto Gakuen, chose qui relevait de l'exploit pour le jeune blond. Cela dit, il était venu prématurément pour une raison bien précise : il comptait bien coincer cet imbécile de Sasuke Uchiwa afin de lui tirer les vers du nez sur ce qu'il fallait savoir pour conquérir le coeur de la rose Haruno. Son plan était bien simple, il allait attendre le brun devant sa classe dès que la sonnerie retentirait. Ainsi il ne pourrait le rater.
Décidé, il monta les escaliers et arriva bientôt devant la porte de sa classe.
Constatant qu'il restait beaucoup de temps avant le début des cours, il prit la décision de rentrer dans la salle afin de s'asseoir.
-Il y a quelqu'..., commença-t-il en franchissant le seuil de la pièce.
Le blond se coupa, gêné. Effectivement il y avait quelqu'un.
La posture toute droite, les épaules carrée, même de dos elles semblait encore si fragile.
-Hyuuga ?
Elle se retourna, ses cheveux voltigeant autour d'elle un bref moment à cause de la soudaineté de son geste. Ses yeux d'une fascinante couleur améthyste fixèrent un bref moment l'Uzumaki avant qu'elle ne les baisse, gênée.
-U-Uzumaki-san,...
Mais Naruto était préoccupé par le visage humide d'Hinata, il devina qu'elle avait essuyé ses larmes précipitamment. Mais ce qu'il voulait vraiment savoir, c'était la raison de son chagrin.
-Hyuu...
-Je vais partir, v-vous deviez surement faire quelque chose, j-je ne veux pas vous déranger, dit-elle en se dirigeant vers la porte, lui tournant le dos.
-Mais non, tu ne me déranges pas voyons ! Protesta-t-il.
Un court moment, elle regretta de ne pas avoir vu le sourire chaleureux qu'elle devinait dans ses paroles, mais la seconde d'après elle s'estima heureuse qu'il ne l'ait pas vu rougir aussi violemment qu'à cet instant.
-J-Je dois aller chercher des affaires dans mon casier, mentit-elle.
Il ne dit mot, mais quand la paume de la jeune fille pressait déjà la poignée de la porte, il sembla se réveiller.
-Attends !
La lycéenne se stoppa net. Que voulait-il ? Saisirait-elle enfin cette occasion pour le remercier ?
-Dis... Ça va mieux avec ton cousin ?
Les yeux d'Hinata s'écarquillèrent de surprise, ses rougeurs s'accentuèrent et son coeur semblait s'emballer. Le souffle court, elle tenta de calmer ses ardeurs en y déposant sa main.
-J-J...
Jamais dans sa vie, on ne lui avait accordé une pareille attention, à part peut-être Sasuke Uchiwa. Mais Naruto était si différent, si prévenant et attentif. Dans un violent élan de gratitude, une larme coula, le silence était une ode à leurs souvenirs.
Il se sentit rassuré malgré les larmes qu'il perçut dans son affirmation. Il s'apprêta à parler mais elle le devança;
-Merci...
Décontenancé, il se sentit bête car il aurait parié que derrière ses mots se cachaient beaucoup plus que de simples remerciements. Ce fut à son tour de baisser les yeux.
-Tu sais, tu peux me tutoyer...
Mais elle était déjà partie, aussi légère et discrète qu'un papillon de cristal.
La cloche sonne lorsque je me mêle à la foule d'élèves qui se dirige vers ma classe quand j'entends ;
-Uzumaki ! Qu'est-ce que tu fais ici ?!
-Je cherchais quelqu'un Iruka-sensei !
Oh non ... Vu la chance dont je bénéficie depuis quelque temps, j'ai une petite idée de la personne qu'il cherche.
Le blond pose son regard téméraire sur moi et, plein d'assurance, me pointe du doigt ;
-Hey Uchiwa !
Et merde.
Iruka-sensei soupire en levant les yeux au ciel tandis que je maudis intérieurement cet abruti de Naruto.
-Qu'est-ce que tu me veux ?
-Tu m'avais dit que tu m'aiderais pour ... ! Commence-t-il.
J'arque un sourcil ;
-Pour ?
-Pour tu sais quoi...
Oh... L'histoire avec Haruno, donc. Avec toutes les merdes qui me sont arrivées, j'avais oublié ce truc. S'il savait tout ce qu'il lui tomberait dessus en ayant cette fille dans sa vie... De plus, il fait partie de toutes ces personnes à s'être faites berner par la façade candide et innocente que s'efforce d'arborer Lollipop.
-Laisse-moi tranquille, tu veux...
-Uzumaki, file dans ta classe, ordonne à mon grand soulagement Iruka-sensei.
-Maaais !
-Uzumaki !
-Okay, okay...
Et Naruto s'exécuta, enfin. En passant à côté d'Hyuuga il croise son regard. Mais la brune s'empresse de baisser les yeux. C'est bizarre je trouve. Mais je n'ai pas de temps à perdre avec ces conneries. Nous rentrons en classe.
Je me dirige avec lassitude vers ma place habituelle qui se trouve à côté de la fenêtre quand j'aperçois Yamanaka qui se dirige vers moi. C'est la semaine ou quoi ?
-Uchiwa. Ni toi ni moi n'en avons envie mais il faut s'organiser pour la pièce de théâtre.
Le ton qu'elle a employé pour s'adresser à moi me choque quelque peu, enfin j'veux dire pour une kogal. Pour cette catégorie de lycéenne j'aurai imaginé un ton un peu plus... enfin un peu moins...
-Ouais...
-Demain 18 heure chez moi. Si tu as autre chose annule.
J'arque un sourcil, choqué. Pour une fille ayant la réputation d'être charmeuse et attirante, je la trouve aussi froide qu'un bloc de glace. Mais son attitude autoritaire m'agace, si elle croit que je vais me laisser faire, elle se fourre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude.
-Je n'ai aucun ordre à recevoir de toi, de toute manière j'en ai rien à foutre de cette pièce à la con.
Elle hausse d'une façon ostentatoire ses sourcils, feignant brièvement un air choqué avant de reprendre ;
-Ecoute-moi bien Uchiwa, moi je tiens à avoir une bonne note. Et ce n'est pas à cause d'un imbécile dans ton genre que je compte avoir un échec ! Termine-t-elle en haussant le ton brusquement, me saisissant.
-Okay, okay..., je cède, non pas par faiblesse mais plutôt par envie de sommeil, si, si.
-Voilà qui est mieux conclut-elle avec un air un peu trop arrogant d'après moi.
Et elle s'en est allée, me fouettant le visage avec ses cheveux lorsqu'elle s'est retournée. Stupide couette.
Shikamaru était sorti de sa salle de classe, fatigué comme à son habitude. Arborant son expression blasée, il marcha à pas lents, n'étant pas pressé. En traversant le couloir il croisa son ami Kiba qu'il salua brièvement car l'Inuzuka était apparemment accompagné. Il avait beau être un ami proche et le Nara avait beau l'apprécier énormément, il avait toujours un peu de pitié pour les jeunes filles naïves et fébriles qui tombaient dans les crocs du brun malicieux.
Enfin... Après tout, ce n'était et ne serait jamais ses affaires. Encore heureux, parce que c'était vraiment galère ces trucs. D'après Kiba, les histoires de coeur étaient faites pour s'amuser, du moins pendant qu'ils étaient encore jeunes. Il se plaisait à dire que les histoires "sérieuses" ne l'étaient jamais vraiment et qu'elle n'apportaient aucun loisir.
Le Nara quant à lui n'avait aucunement besoin de ce type de divertissements car il n'aspirait qu'à une seule chose ; la tranquillité.
Bien que dans ce monde de fous elle était bien dure à trouver, encore plus à préserver.
Bientôt, Shikamaru arriva au grand portail de l'école, où grouillaient des dizaines de lycéens qui avaient hâte de rentrer chez eux. D'un côté il y avait les Kogals, de l'autre les Yankees et... Il s'arrêta de penser, une voix vive, familière attira son attention.
-Tayuya !
La propriétaire de cette voix n'était autre qu'une blonde à quatre couettes, habillée d'un uniforme customisé, façon Yankee. Il l'avait déjà vue il y a quelque jours mais elle ne semblait pas l'avoir reconnu. Peut-être ne se rappelait-elle pas de lui... Il se permit de l'observer quelques secondes, pas plus.
Elle était vive, rayonnante, pleine de vie, et puis avec sa coiffure insolite elle était plus que reconnaissable.
Elle était si différente de lui après tout. Et à cet instant il lui parut incroyable qu'elle et lui puisse avoir partagé dans le passé une amitié, certes éphémère mais si intense, si belle.
Une amitié qui est passée et qui s'en est allée aussi vite qu'elle était née.
Comme un papillon de cristal...
Reconnaissant la voix que, ces derniers temps, j'entends un peu trop, je presse le pas en faisant la sourde oreille. Il est accroc à moi ou quoi ?
-Raah,... Enfoiré ! Jure Naruto Uzumaki.
Je me retourne, le toisant avec mépris avant de lui lancer ;
-Casse-toi tu me gaves.
-Pourquoi tu ne veux pas m'aider ? Demande-t-il les sourcils froncés, ignorant ma réplique.
-Parce que je n'en ai ni le temps ni l'envie, ni la capacité voilà tout. Alors lâche-moi maintenant.
Il fait une mine dépitée avant de soupirer ;
-Bah..., de toutes façons ça n'a plus vraiment d'importance pour moi aujourd'hui.
Peut-être que cette réponse avait pour but d'inciter à la compassion, peut-être voulait-il que je demande pourquoi, en tout cas, si c'est vraiment le cas j'ai bien l'impression qu'il ne m'a pas cerné.
-Très bien, pour moi ça n'en a jamais eu, je conclus.
Et sur cette dernière phrase je m'en vais, traçant ma route pour arriver au plus vite chez moi. Après seulement quelques pas une petite faim me prend. Sans perdre une seconde, je sors une sucette, "lollipop" comme toujours.
-Bah dis donc, tu te la joues glacial mais tu manges des sucettes de gamins ! Ha, ha, ha !
Sursautant de surprise, je m'énerve ;
-Qu'est-ce que tu fous encore ici Uzumaki ?!
-Bah quoi ? C'est par là que j'habite !
Mais oui c'est ça... Durant toutes mes années de lycée je ne l'ai jamais croisé une seule fois ici et il espère me faire gober ça ? Il est encore plus idiot que je ne le croyais.
-Ah ouais ? Et depuis quand ? Je demande sur un air de défi.
Me regardant dans les yeux sans ciller, il me répond "cash" ;
-Depuis que mon père est mort.
Music ~ *
Cette réponse m'enlève les mots de la bouche. Pour la deuxième fois de la semaine, je me sens embarrassé.
Depuis quand ? Aussi loin que je me souvienne je ne l'ai jamais vu triste, il cache bien son jeu. Baissant les yeux, je lui dis une chose que je n'aurais jamais pensé lui dire un jour. Après tout, j'ai déjà vécu ça.
-Pardon.
-Tu ne pouvais pas savoir, me rassure-t-il avant de sourire.
Ça me dépasse. Comment peut-on sourire dans de pareilles circonstance ? Car, apparemment, c'est plutôt récent.
Nous continuons de marcher, silencieux. Puis nous passons près d'une petite falaise, où sont disposés bancs et jeux pour enfants.
Il s'y approche pour s'asseoir sur une des balançoires et commence à se balancer tout doucement.
-C'est arrivé cet hiver, me confesse-t-il.
Je l'écoute sans dire un mot, attentivement.
-Il neigeait et je rentrais de l'école. J'attendais le bus mais il tardait et il faisait un temps glacial. Alors j'ai pris mon g.s.m. et j'ai appelé mon père pour qu'il vienne me chercher.
Peu à peu je commence à deviner le dénouement avec amertume.
-C'est en venant me chercher que mon père a eu un accident de voiture mortel.
-Il y a une chose que je ne comprend pas... Je ne t'ai jamais vu triste, tu souris tout le temps et t'arrêtes pas de faire l'abruti.
-De son vivant, Maman disait que ça ne servait à rien de s'apitoyer sur son sort, sourit-il.
De son vivant ? Elle aussi ...?
Voyant mon air déconcerté, il m'éclaire :
-Elle est décédée en me donnant la vie.
Wah... Si je m'attendais à ça... Je ne l'aurai sans doute jamais deviné s'il ne me l'avait pas dit. Son sourire efface tout soupçon il faut dire. Malgré tout son histoire est affreuse. Sa mère morte en accouchant de lui, son père décédé car il lui avait demandé de le chercher... Il a surement du se dire des choses horribles genre...
-Tout est de ma faute.
Je baisse les yeux, franchement attristé par son affirmation.
-Non, c'est le destin.
Parce que la vie passe et s'évanouit, parce qu'elle est fragile, parce qu'elle est éphémere mais si intense à la fois.
Comme un papillon, oui, un papillon de cristal...
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.,:;'•*~+Tenshi says{ SummerLove... ♥ ♪
Que dire ? Ces derniers temps j'ai eu une foule de nouveaux lecteurs ! Ca fait chaud au coeur, merci à vous ♥
Bon alors je n'ai pas grand chose à dire sur ce chapitre, déjà que je n'avais pas beaucoup d'inspiration pour l'écrire, je me vois mal écrire un commentaire digne de ce nom =.=' J'y ai un peu été au forcing pour l'écrire, de temps en temps je me mettais en face de l'écran & je me forçais à taper sur le clavier, n'importe quoi mais fallait que ça sorte xD
Sinon ? Racontez-moi vos vacances ! ♥ Je trouve que les étés c'est merveilleux quand ça rime avec amour d'été vous même vous savez ;//P &... Que dire d'autre ? Bon Ramadan aux musulmans ♥♥ ! Cette année c'est vachement facile je trouve :O ♥
Bon ! Des baisers ♥♥♥
PS ; Ce montage j'y tiens >O It's mine baby 8D !
Souviens-toi-Sakura, Posté le samedi 13 août 2011 04:31
L'histoire de Naruto est triste... J'espère que Sasuke tiendra compte de l'honnêteté de Naruto, et qu'ils commencerons à s'apprécier... Et pareil pour Hinata et Naruto. Je sais, j'ai pas grand chose à dire sur ce chapitre, sorry. :/